INTERVIEW DE PILAR WAYNE (accordée en 1993)
Aïssa et sa mère Pilar Wayne
JOURNALISTE : "John Wayne avait la réputation d'être un homme d'une immense gentillesse, un cowboy au grand coeur, le définiriez-vous de cette façon ?" PILAR WAYNE : "Oui, c'était un homme d'une grande force, un homme extrêmement bon et tendre. Il était souvent heureux et adorait rire, s'amuser. Je dirais qu'il était aussi bon mari que père ; pour lui, la famille était plus que tout, il aimait étreindre ses enfants, s'amuser avec eux. Il a toujours cru en l'amitié, toujours auprès de ses amis quand cela allait mal, c'était un travailleur acharné, jamais en retard sur les tournages, il était très strict sur sa carrière. Mais je l'ai vu aussi pleurer devant un film, l'émotion est un mot qui lui va bien." AISSA WAYNE : "Je dirais aussi qu'il était jaloux. Il aimait tellement sa famille, il voulait sans arrêt qu'on s'intéresse à lui et, lorsque notre attention était ailleurs, ça le rendait, jaloux. toute sa vie, il s'est senti dans une grande insécurité, il avait toujours peur qu'on ne l'aime pas. Lorsqu'il a reçu son premier prix en 1970 pour ses dons d'acteur, il était revenu à la maiosn en criant : "Ils m'aiment, vous voyez, ils m'aiment !" JOURNALISTE : "Etait-il dans la vie le cowboy qu'il était à l'écran ? PILAR WAYNE : "Lorsqu'il s'habillait pour aller dans son ranch, il devenait celui qu'il était dans les films, un vrai cavalier de l'Ouest. Mais il aimait les smokings, les beaux vêtements, il adorait s'habiller pour se rendre à des soirées. Il aimait plaire par dessus tout." JOURNALISTE : "Comment était-il avec les femmes ?" PILAR WAYNE : "Il en avait peur, il se plaignait de ne pas les comprendre. C'était l'homme d'une seule femme, d'une grande fidélité, honnête et droit. Même après notre séparation, nous étions restés amis. Car nous ne nous sommes parce qu'il n'y avait plus d'amour mais parce qu'il tournait énormément et souvent très loin. Il voulait toujours que je sois à ses côtés mais au bout de vingt ans, j'ai eu envie de rester avec mes enfants, de les élever." JOURNALISTE : "Vous étiez à ses côtés lorsqu'il s'est éteint ?" PILAR WAYNE : "Non, car il était déjà dans le coma depuis plusieurs semaines. Cela a été très soudain." AÎSSA WAYNE : "J'ai vécu avec lui sa dernière soirée. Nous dînions à la maison, on sétait amusé, on avait beaucoup ri et puis, il est allé se coucher et ne s'est jamias réveillé." JOURNALISTE : "Une rumeur dit dit qu'il est mort d'un cancer à cause d'une expérience nucléaire qui vait eu lieu sur le tournage d'un film (Le conquérant, en 1955)..." PILAR WAYNE : "Je ne pense pas. Mon opinion est qu'il est mort à cause du tabac. il fumait cigarette sur cigarette, il n'a jamais eu besoin d'allumettes, il allumait sa cigarette avec la précédente. C'était devenu une manie qu'il ne parvenait pas à quitter." JOURNALISTE : "Depuis quatorze ans, sa tombe est anonyme. On sait seulement qu'elle est au sommet d'une petite colline dominant le Pacifique en Californie. Cela ne correspond pas à ses dernières volontés..." PILAR WAYNE : "Nous n'avons pas voulu apposer son nom sur la pierre car nous avions peur que son corps soit déterré comme l'a été celui de Charlie Chaplin. Mais nous venons de décider qu'il était temps, aujourd'hui d'écrire ce qu'il nous avait demandé :
ICI REPOSE UN MAUVAIS GARCON TRES RESPECTE. |